dimanche 19 août 2012

Du temps où j'étais un cow-boy.

Une fois de plus, je n'aurai pas respecté le délai que je m'étais imparti pour poster un message sur le blog toutes les trois-quatre semaines. Mais cette fois-ci, j'ai une vraie, bonne excuse! En effet, je viens de passer les trois derniers mois à travailler dans une cattle station où nous n'avions ni internet, ni réception GSM. Une expérience fantastique à tous points de vue!

Coucher de soleil sur l'antenne qui nous permet de toujours pouvoir communiquer avec la maison, quel que soit notre position sur la station via les "two way" (walkie talkie) ou la radio de la voiture.

Idem, le soleil se couche sur la Gilbert River, rivière de laquelle est puisée l'eau qui est utilisée sur la station (y compris l'eau que  nous buvions, elle était délicieuse!).

Début mai dernier, j'étais comme qui dirait un peu perdu. Mes finances étaient (presque) dans le rouge et je n'avais aucune idée de ce que je pourrais faire pour les améliorer. Je n'avais pas vraiment envie de travailler dans une grosse ville et recommencer à faire du fruit picking n'était pas tellement plus attirant. J'ai alors repensé à ces cattle stations dont j'avais entendu parler avant même de partir en Australie et me suis dit que ce serait quand même assez génial d'arriver à décrocher un boulot dans cette branche. Le reste ne fut qu'une question de chance, j'ai du envoyer au moins 30 CV à différentes stations et j'ai reçu un appel de Josh, le manager, qui me proposait un boulot à condition que je reste trois mois. Pas de soucis pour moi, ça me permettra d'assainir mes finances et de vivre une expérience qui sort un peu des sentiers battus ; trois mois dans le bush australien sans voir l'ombre d'un backpacker, ça promettait d'être différent!



Je voulais quelque chose différent, réussi non?

Dans la même veine, 700 vaches acculées (la barrière était fermée derrière elles) et qui veulent se faire la malle, ce fut une loooongue journée sur le cheval (13 heures!).

Google traduit "cattle station" par "station d'élevage"... Il s'agit d'une ferme où sont élevées des vaches destinées à l'abattoir (pour certaines). L'équivalent d'un ranch à l'américaine. L'Australie contient énormément de cattle stations, certaines de taille fort modeste et tenues par une famille, d'autres de taille plus importantes telle que Anna Creek Station qui fait environ 2 430 000 hectares, excusez du peu. La station dans laquelle je me suis retrouvé est située dans le golfe de Carpentaria, au nord du Queensland, à proximité des villes de Normanton et Karumba. Cette région de l'Australie est infestée de cattle stations, il y en a partout! Stirling station était la station la plus petite des alentours mais faisait malgré tout plus de 100 000 hectares de superficie, sur lesquels sont élevées 14 000 têtes de bétail.

Après un rassemblement, mon job m'a fait le beau cadeau de me dire de sauter dans l'hélico pour faire un tour avec le pilote pendant une quinzaine de minutes et c'était tout simplement génial! Dans la fond, vous voyez le yard et la poussière dégagée par les vaches, en avant plan, la maison du manager, nos quartiers et différents hangars.

A chaque point d'eau de la propriété, des milliers de canards barbotent paisiblement. Une fois qu'on s'approche, ça donne ce genre de spectacle... Tout simplement magique et "breathtaking", surtout la première fois!

Road trains. Le genre de camion de taille démesurée qui nous sert à transporter le bétail (soit à l'intérieur de la propriété, soit vers l'autre station que possède la société). 320 génisses ou 174 vaches peuvent prendre place dans ce genre de camion!

J'étais donc employé en tant que ringer ou jackaroo, ces deux mots étant synonymes. Le travail était divisé en trois parties que je vais tâcher d'expliquer clairement sans trop m'aventurer dans les détails qui vous rebuteraient sans doute.

La première partie est appellée le "muster", le rassemblement. La propriété est divisée en plusieurs paddocks qui contiennent chacun un certain nombres de vaches. L'idée, sur une année, est de rassembler les vaches de chaque paddock deux fois afin de les trier, de marquer les veaux, de les vacciner, d'inventorier le troupeau et de séparer les "weaners" de leurs mères (les weaners étant les jeunes vaches et taureaux qui sont sevrés mais pas encore en âge d'avoir des petits, vaches entre un et deux ans typiquement). Le muster (ou rassemblement) est donc l'étape qui consiste à se rendre dans le paddock et à essayer de rassembler toutes les vaches pour ensuite les conduire dans le "yard" qu'on appelle en français un parc de contention et de triage. Et croyez-moi, c'est toute une opération! En effet, ces paddocks faisaient en moyenne 10 000 hectares et contenaient environ 1200 - 1300 têtes de bétail, pas évident de toutes les rassembler! Pour nous aider, nous avions un ou deux hélicotpères qui rabattaient les vaches vers les points d'eau où nous les prenions alors en charge. Pour ce genre de journée, nous avions en général 3 ou 4 motos/quads et 4 ou 5 chevaux. C'est assez marrant parce que la journée commence véritablement avec un troupeau d'une vingtaine de têtes à tenir en respect (le boulot des cavaliers) tandis que les motos et quads vont venir amener de plus en plus de bétail à ce troupeau qui fera donc plus de 1000 têtes en fin de journée. J'étais un cavalier durant ces rassemblements et autant vous dire que j'ai du apprendre vite fait comment faire du cheval vu qu'on m'a pas vraiment appris comment faire, simplement quelques conseils et toujours en situation de rassemblement, c'est-à-dire avec une vache qui peut foutre le camp à tout moment, à charge pour moi de la poursuivre, de la rattraper et de la rediriger vers le troupeau. Pas évident cette histoire, surtout quand une jeune vache (weaner) décide de se faire la malle et pique un sprint vers les arbres, il faut alors slalomer entre les arbres, les nids de fourmis et autres pour tenter de la rattraper! Heureusement, les motos étaient souvent là pour me donner un coup de main en cas de pépin.

Un rassemblement, c'est ça avant tout pour les cavaliers ; beaucoup d'attente sur le cheval à surveiller le bétail déjà présent pendant que les motos nous rabattent toujours plus de vaches.

Préparez vous à voir beaucoup de vaches dans les photos qui suivent!

L'hélico qui essaye de débusquer quelques vaches terrées dans les bois sous le regard de Gretta, une collègue.

Un de mes chevaux, Biscuit, qui se repose après une longue journée. J'aurai monté 8 chevaux différents sur ces trois mois, avec des fortunes diverses...


Un troupeau de 1400 vaches qui se déplace, ça fait de la poussière, beaucoup de poussière!

Thirsty?

La marque de la station, le chiffre du dessous (9) indiquant en quelle année la vache fut marquée.

Quand deux taureaux commencent à se battre, les vaches aux alentours commencent en général à courir partout, créant un mouvement de panique pas toujours évident à contenir!

Ma photo de rassemblement préférée parce qu'on se rend compte qu'il y a vraiment beaucoup de vaches! Pour vous donner une idée, nous avions ce jour-là 1300 têtes de bétail et notre maximum fut de...2300 têtes!

Aux premières lueurs du jour, une longue colonne de vaches et un touriste belge qui prend des photos...



Quelle allure! Rambo, mon autre cheval attitré et le seul qui m'aura jeté à terre sur trois mois, je m'en tire pas trop mal!




La deuxième partie est le travail dans le yard (ou parc de contention et de triage) en tant que tel. Les lendemains de rassemblement, on va dans le yard et on trie toutes les vaches en plusieurs catégories : les nourricières (qui ont un petit ou sont enceintes), les "fat" (vache qui est grasse et qui n'a pas de petit, direction l'abattoir pour celles-là), les weaners (jeunes qui sont sevrées) et les veaux. Les vaches passent donc une par une dans une "race" (que je traduirais par coursive, il s'agit de deux barrières assez serrées qui ne permettent le passage que d'une seule vache à la fois) où elles seront envoyées dans un enclos différent en fonction de ce qu'elles sont (wet, dry, fat, weaner, calves). Les nourricières sont envoyées dans une autre coursive où elles sont vaccinées et où on leur coupe un touffe de poils à l'extrémité de la queue (afin de savoir, dans le futur, lesquelles ont été vaccinées et lesquelles ont été manquées). C'est à ce moment-là que mon boulot intervenait. Le manager avait décidé que j'étais à l'aise avec les chiffres et j'étais donc à chaque fois responsable de faire l'inventaire des vaches ; il s'agit dont de les compter et de les référencer en fonction de l'année où elles ont été marquées (elles portent une marque de couleur différente pour chaque année à l'oreille et ont un chiffre marqué au fer rouge sur leur cuisse, indiquant l'année également). Ce triage durent en général une journée non stop. Après celà, il faut s'occuper des veaux, les marquer, enlever les prémisses de cornes et castrer les mâles (mon job attitré avec le marquage au fer rouge, ils utilisent un élastique qu'on place vous devinez bien où). Après quoi, ils sont remis à leurs mères et on reconduit le troupeau dans le paddock. Il faut encore s'occuper des sevrées qu'on va charger dans un camion afin de les conduire dans le parc de triage de la maison (en effet, il y a quatre parcs de triage sur la propriété mais c'est plus facile de travailler dans celui de la maison, surtout que les sevrées sont ensuite placées dans un paddock proche de la maison également) où la même chose s'appliquera : triage (mâles [castrés (steers) et non castrés (micky's)] et femelles [qu'on triera également en fonction de si on veut les garder ou non, si elles feront de bonnes nourricières ou non : keeper heifer (garde) et cull heifer (bye bye)]).


Big cleanskin micky! En traduisant, gros taurillon qui n'a jamais été marqué et n'a donc jamais vu d'homme avant qu'on l'attrape. Ce fut ardu cela dit, il se faisait tout le temps la malle et les hélicos ont dû faire preuve d'une adresse assez impressionnante pour le pousser dans le yard (ces gens sont malades, ils pilotent tellement près du sol de temps en temps!). C'est d'ailleurs à ce moment-là que j'ai chu, mon cheval n'appréciant que moyennement de voir un hélico si proche de lui!

Le parc de contention et de triage alias "the yard".

La rampe pour charger les vaches dans le camion, photo pas posée (hum).

L'overhead. La personne perchée là-haut est celle qui trie les vaches en ouvrant l'enclos approprié.

L'équipe vaccination et "bangtailing".

Les vaches qui attendent d'être lâchées dans un enclos plus grand, dans le fond, Cobbles Lagoon, absolument magnifique.

Les petits veaux attendent leur tour!

Mon boulot! Compter les vaches en fonction de l'année où elles ont été marquées. Pour la petite histoire, il faut un taureau pour 30 vaches.

Pause bien méritée (surtout pour le chien)! Derrière moi, Josh, mon boss et ses quatre dents de devant manquantes!


La troisième partie est la partie la plus ennuyeuse et est la partie où on ne s'occupe pas des vaches. Il y a parfois des périodes de battement d'une ou deux semaines entre deux rassemblements et il faut bien s'occuper pendant ce temps-là donc des équipes partent vérifier l'état des clôtures dans la propriété (une partie de la propriété est sous eau durant la saison des pluies et beaucoup de clôtures en souffrent, à charge pour nous de les réparer) tandis qu'une autre équipe va charger des blocs de "lick" (minéraux et sels que les vaches lèchent et qui les fait manger plus) dans le camion, blocs qui vont être disséminés un peu partout dans la propriété (100 kg le bloc, on est fatigués après une journée!). Le reste est composé de boulots de maintenance qui sont très divers, nettoyage, remise en état, dépeçage,...

Bienvenue au pays des cow-boys, un fusil dans chaque voiture et ils le dégainent dès qu'ils voient quelque chose (cochon sauvage la plupart du temps).

"Fencing". De longues journées à sillonner la propriété à la recherche de clôtures qui seraient endommagées. Je suis un vrai professionnel pour réparer des clôtures maintenant!

Piglet!

Karumba, ville touristique située à une centaine de kilomètres de la station dans le golfe de Carpentaria.

Jour de pêche, on emprunte le bateau de la station et on est partis (sans succès ce jour-là).

The "grader", la machine à faire des routes un peu partout dans les différents paddocks afin qu'on puisse y circuler facilement avec les 4x4 ou le camion. C'est le job à plein temps d'un ouvrier, faire des routes!

Big cleanskin micky (vous savez ce que c'est maintenant!). Ils l'ont attaché à un arbre pendant le rassemblement et on est venu le récupérer avec une remorque à la fin de ce dernier.

Beau bébé!

Nid de fourmis plus grand que moi...normal...

Aaaah mon ami! Il s'agit d'un micky (taurillon) que j'ai jeté (pas évident à traduire "to throw a micky"). En gros, ce beau bébé n'arrêtait pas de fuir du troupeau donc pour le calmer, il faut le mettre au sol. Ils peuvent le faire avec le quad (qui a un pare-buffle immense) mais ils m'ont demandé de le faire ce jour-là. Il faut donc arriver à attraper la queue du taurillon (prévoir 5 minutes pour ça, avec le quad qui l'empêche de prendre la poudre d'escampette), ce dernier tournant alors sur lui-même pour essayer de me "câliner" avec ses cornes. Moment choisi par une autre personne pour faire diversion et une fois que le taurillon se prépare à poursuivre l'autre personne, on tire un grand coup sur sa queue et, éventuellement, il tombe. Il faut alors lui sauter dessus pour le maintenir au sol, très marrant finalement!

Poussiéreux le yard? Nooon...

L'état de certaines routes (ici dans le camion)...25$ à mettre dans un pot commun pour toute personne qui s'enlise!

J'ai dû me forcer à ne pas trop expliquer comment tout se passait, j'espère que ça reste compréhensible!

J'ai eu l'occasion de me rendre à deux rodéos lors de mon séjour au pays des vaches! Événement pas banal s'il en est, je me suis souvent amusé à me dire que si, il y a un an de cela, on m'avait dit que je serais allé à des rodéos, j'aurais sans doute ouvert de grands yeux étonnés en me demandant comment ce serait possible! Les rodéos sont associés par ici à des "campdraft" (compétition équestre) qui attirent énormément de monde. Ce genre d'événement attire essentiellement des travailleurs de cattle station ou en tout cas des gens qui sont dans ce milieu et il s'agit en fin de compte d'un événement social pour eux, les filles sortent leurs robes (qu'elles ont peu souvent l'occasion de porter à la station) tandis que les hommes se coiffent de leur plus beau chapeau! C'est un peu surréaliste comme spectacle, il y a des chevaux partout (certaines personnes emmènent une dizaine de chevaux pour le campdraft), les gens se déplacent à cheval, le chapeau sur la tête, tels des cowboys finalement, c'était assez cliché comme expérience! Tout le monde campe sur place donc, de nouveau, des chevaux partout, des boules de foin, des fils électriques en tous sens, des feux qui brillent un peu partout une fois que la nuit tombe,... D'un point de vue rodéo, la discipline qui m'a le plus impressionné était le rodéo "traditionnel" (sur un cheval qui rue, cabre,... j'entends) au contraire des "bullriders" (ceux qui montent des taureaux) même si cette dernière catégorie est plus risquée que la première.

Alex qui travaillait avec moi en train de "drafter" une vache.

Rodéo time!


Notre équipement pour nous rendre à Saxby, le second rodéo!

Les "campdrafters" attendent leur tour dans l'arène, photo cocasse je trouve!

Gretta en pleine action!

Jour...Nuit....

Cette expérience était parfaite en tous points pour moi. J'avais envie de faire quelque chose que la plupart des backpackers ne feront pas lors de leur passage en Australie, j'avais envie de travailler quelques mois d'affilé pour pouvoir ensuite terminer mon voyage tranquillement, sans devoir chercher un travail absolument, j'avais envie de vivre la vie de l'outback australien, du bush,... En plus de trouver tout ça, je suis tombé sur une équipe géniale, composée de jeunes (j'étais parmi les plus âgés) qui aiment faire la fête de temps à autre, qui adorent rigoler, qui avaient envie de me montrer ce qu'ils savaient faire et de m'apprendre à faire de même,... J'ai appris énormément de choses sur la station où il faut bien dire que je n'avais AUCUNE aptitude particulière en arrivant mais finalement, tant qu'on n'est pas effrayé de travailler dur, de courir partout, tout le temps, de sauter dans les enclos avec les vaches, y'a pas vraiment de raison de ne pas savoir faire ce boulot. Ce fut la cerise sur ce gros gâteau que fut cette expérience, le fait que mon boss était ravi de mon boulot, me proposant même de rester jusqu'à la fin de saison et m'exhortant à revenir l'année prochaine parce que "tu verras, ce boulot te manquera trop quand tu seras en train de travailler dans un bureau, tu reviendras!".

Activité lors des jours de congé : chasser les cochons sauvages qui infestent la propriété. Dans ce cas-ci, pas de fusil, simplement un chien et un couteau ; le chien attrape le cochon, on rattrape les deux olibrius, on les sépare (tant bien que mal) puis il faut tenir le cochon comme sur la photo, le renverser et sauter sur son dos pour l'immobiliser, tout en veillant à ne pas se prendre un coup de dents.

Fly like the wind!

La fine équipe : Kade, mon grand pote sur la station, son chien qui attrapé le cochon et moi-même qui me suis chargé du reste.

Small world! Il s'est finalement avéré que le chauffeur de road train qui venait souvent à la station était le cousin des gens chez qui j'étais resté dans les environs de Byron Bay quelques mois plus tôt! Il m'a permis d'essayer de conduire son camion "tu verras, c'est comme une voiture"....Hum, c'est quand même bien plus compliqué que de conduire une voiture, surtout avec les trois remorques derrière!

Oooh yeah, truck driver.

La station possède une cinquantaine de chevaux qui vivent dans un paddock attenant à la maison, il faut donc envoyer deux motos pour les rassembler à chaque fois qu'on en a besoin!

J'ai surement oublié de parler de quantités de choses dans cet article (tout comme je me suis sans doute trop attardé sur des détails) mais ce n'est finalement pas si évident de relater une expérience comme celle-ci, qui aura duré trois mois, en "quelques" lignes. Cela dit, ça vous aura certainement donné une idée de la vie que j'aurai vécue au milieu des vaches!

La prochaine étape est maintenant Bali où je vais passer trois semaines, mon départ pour l'ancienne colonie néerlandaise ayant lieu mercredi de Cairns (via Darwin). Après ça, quelques semaines de voyage entre Darwin et Broome avant que ma soeurette ne me rejoigne en terres australes! Au programme, la descente de la côte ouest, ça promet d'envoyer du lourd (si vous me permettez l'expression)!

J'espère que vous vous portez tous bien, à très vite!

4 commentaires:

  1. Bravo Ben c'est vraiment dingue ce que tu vis là bas !
    Bonne continuation
    Max R

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  2. J'ai tout lu d'une traite, c'est tout simplement impressionnant ce que tu as vécu là!!!
    Ton grand cousin Oli

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  3. Pressée de t'entendre me raconter tout ça de vive voix, avec encore plus de détails!! 1 mois et demi mon petit :D! Pleins de bisous

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  4. Trop hâte de te retrouver marqué par ces expériences tout simplement incroyables! On pense beaucoup à toi.. Moi aussi je veux conduire un camion!!!

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