lundi 2 avril 2012

Adélaïde - Great Ocean Road - Melbourne

Après six semaines de travail à Mildura, le plan était finalement fort simple, retourner à Adélaïde avec quelques collègues de Mildura et retrouver les gens que j'y avais rencontré lors de mon premier séjour. C'est exactement ce qu'il s'est passé, j'ai passé une semaine à Adélaïde avec Robby et Max (Hollandais et Allemand de leurs états) avant qu'un troisième larron, Baptiste, ne vienne nous rejoindre pour la Saint-Patrick. Semaine tranquille s'il en est, retrouver les gens d'Adélaïde était très sympa, à part ça, pas grand chose! Après une semaine, Robby et Max sont partis travailler à nouveau avec leur nouvelle voiture qu'ils ont gagnée en misant 500$ à la roulette, le 22 noir leur doublant la mise, ils ont acheté une voiture pour 500$ tout rond, comme on dit ici "no guts, no glory" (que je traduirais poliment par "la chance sourit aux audacieux"). Baptiste et moi avons alors commencé à chercher des gens qui se dirigeaient vers Melbourne histoire de pouvoir les accompagner et partager les coûts du voyage.

Serre du jardin botanique d'Adélaïde, l'une des plus grandes du monde!

Après quelques jours, nous avons finalement trouvé notre bonheur et sommes partis pour Melbourne en compagnie et Iris, Jaleesa et Lisa (les deux premières, propriétaires de la voiture [Foxy de son petit nom] étant hollandaises tandis que Lisa était allemande). Le plan semblait idéal, prendre 4-5 jours pour descendre à Melbourne et en profiter pour faire une halte aux parc national des Grampians ainsi que pour emprunter la plus vieille (et célèbre) route d'Australie, la Great Ocean Road. Une fois de plus, l'Australie nous a offert des paysages différents de ce que nous avions pu voir jusqu'à présent. En effet, nous sommes passés par des landes sauvages et désertes (Goorong National Parc), des montagnes ornées de conifères (Grampians National Parc), des falaises tombant à pic dans l'océan austral (Great Ocean Road). Pour en avoir parlé avec pas mal de gens depuis mon arrivée ici-bas, la diversité des paysages et des couleurs est vraiment l'une des choses qui émerveille le plus les voyageurs. Dans cette optique, ce road trip ne nous a pas déçu! Je me serais cru à la mer du nord par moments, au Portugal à d'autres (Cascais, la boca de inferno,...) voire en Roumanie lorsque nous étions un peu plus en altitude.

Parc national des Grampians, petite balade dans le canyon. Soit dit en passant, première randonnée de ma vie où il y a des rampes tout le long du chemin, ça casse un peu le charme...

Coucher de soleil sur Apollo Bay.

Blue Lake (qui porte bien son nom) formé dans un cratère de volcan.

La fine équipe du road trip, Jaleesa, Iris, Lisa, moi-même et Baptiste.

Arc-en-ciel au point culminant du parc des Grampians.
Un apôtre, vu de la plage.




Le road trip s'est très bien passé, beaucoup de voiture comme souvent en Australie, des nuits au milieu de rien au début et dans le jardin d'un backpacker pour les deux dernières nuits (les filles n'ont pas tenu plus de deux jours sans leur petit confort). Les trois filles étaient très sympas et nous avons appris pas mal de choses avec elles, que ce soit sur l'Australie (elles connaissaient leur guide par coeur), sur leurs langues respectives ou sur leurs passions (pas mal d'heures passées à réfléchir sur le moyen de résoudre un rubik's cube!).

Les 12 apôtres sur la great ocean road, sans doute l'une des photos les plus fréquentes d'Australie.

Apôtre isolé...

Quand je vous parlais de falaises abruptes, ce n'était pas une vue de l'esprit!

Parc national des Grampians, tel un hibou.

Camping rustique dans le parc national et le moment de se souvenir de mes années scoutes pour allumer un feu avec du bois détrempé (ça valait le coup cela dit, quel plaisir de se réchauffer autour d'un bon feu).

Début de la great ocean road, environ à 250km à l'ouest de Melbourne.

Point culminant du parc des Grampians, again. On notera mon beau sac à dos jaune.
Même pas froid!

Arrivés à Melbourne, nos chemins se séparaient, Lisa s'envolait vers Auckland tandis que Iris et Jaleesa allaient passer quelques jours chez des amis à elles. Baptiste et moi nous sommes donc retrouvés dans un backpacker dans le centre de Mebourne (appelé "CBD", Central Business District) où un troisième larron de Mildura, William, nous a rejoint. Le plan était de passer une semaine à Melbourne avant d'entamer la côte est, le temps étant trop froid en Tasmanie pour l'instant (et puis le trajet coûte bonbon également). Trois jours dans le CBD et quatre dans la banlieue balnéaire appelée St-Kilda.

Flinders Station, à quelques encablures de notre premier backpacker.

Federation square.

Rue Taggée comme il y en a quelques-unes, ça donne pas mal du tout!

Melbourne est une grande ville, vraiment! Nous avions beau venir d'Adélaïde qui est une ville de taille respectable, ce fut le sentiment qui prédomina durant trois jours. Les premiers skyscrapers (gratte-ciels), des rues bondées de monde, des gens en costume cravate (ça faisait longtemps que je n'en avais pas vu tant!) et une multitude d'asiatiques! Melbourne est réputée pour être plus agréable aux voyageurs que Sydney, elle est apparemment plus européenne, plus portée sur l'art, qu'il soit musical, pictural ou gastronomique. Se balader dans Melbourne équivaut à voir une myriade de magasins, partout, tout le temps. Les centres commerciaux succèdent aux centres commerciaux et il est souvent étonnant de voir qu'on retrouve finalement les mêmes enseignes dans chacun de ces centres, ces derniers étant pourtant seulement distants de 5 minutes à pied l'un de l'autre. Traditionnellement, les étages supérieurs sont réservés aux magasins de vêtements, hi-fi, ameublement,...tandis que les rez-de-chaussées et les sous-sols sont envahis de restaurants, snacks et autres cafés. Les prix sont toujours aussi prohibitifs, soit dit en passant.

Qui ose se plaindre du prix des parkings en Belgique maintenant?!

Melbourne's skyline lors d'un coucher de soleil.

Melbourne de nuit avec la Yarra River.

A l'inverse, St-Kilda est plus calme et reposant que Melbourne. Destination prisée lors des week-ends, elle présente l'avantage d'être à 20 minutes en tram du CBD ainsi que juste à côté de la mer. Ce fut d'ailleurs assez sympa de retrouver la mer que je n'avais plus vu depuis trois mois (si on excepte la Great Ocean Road quelques jours plus tôt)! Aujourd'hui, dernier jours à Saint-Kilda avant de partir pour la côte est et plus précisément, les Blue Mountains, situées au nord-ouest de Sydney. C'est le plan en tout cas, et vous devez maintenant commencer à comprendre ce qu'il advient des plans en Australie...

Mon nouvel ami!

Black Swans.

Melbourne vu de St-Kilda, j'adore cette photo!

Voili voilou, tout va donc toujours très bien pour moi, encore quelques semaines (deux?) de voyage et je devrai me poser, que ce soit pour travailler ou pour faire de l'helpX à nouveau, time will tell!

Perroquets colorés.

Rho le beau koala que voila! Surpris en liberté lors de la visite d'un phare, le long de la great ocean road.

Good morning sleepy head!

Perroquet moins coloré, pas farouche pour un sou à Lorne, sur la great ocean road.




Haaaaave you met...?!

The footie?!

Le footie (appelé par chez nous "football australien") est l'un des deux sports les plus populaires en Australie, l'autre étant le cricket. Ces deux sports partagent d'ailleurs la même surface de jeu, un terrain énorme qui mesure environ 150 mètres de long sur 130 mètres de large (ce qui équivaut à plus de deux terrains de football mis côte à côte). Pourquoi vous parler aujourd'hui de ce sport me direz-vous? Tout simplement parce que je me suis rendu avec Baptiste et William à un match d'AFL (Australian Football League) vendredi dernier dans le plus grand stade d'Australie, le Melbourne Cricket Ground (100.000 places!).

Quelques terrains qui accueillent l'Australian Open et, en toile de fond, le MCG.

Avant de parler de cette expérience en tant que telle, je vais essayer de vous décrire ce sport. La première chose est donc, ainsi que je l'ai dit, que le terrain est énorme, vraiment! Par voie de conséquence, chaque équipe aligne 18 joueurs sur le terrain. Le footie est un mélange entre le football et le rugby, les joueurs ont la balle en main et se passent cette dernière soit au pied en effectuant un dégagement ou en la frappant du poing (une passe de type "rugby" ne pouvant être effectuée). Quatre poteaux sont installés à chaque extrémité du terrain et chaque équipe doit marquer des points en faisant passer la balle entre les poteaux. L'une des particularités est qu'un goal peut rapporter plus ou moins de points en fonction des poteaux entre lesquels la balle passe (6 points pour les deux poteaux du milieu et 1 point pour les deux autres goals). En (gros) résumé, les joueurs se passent la balle, au pied ou à la main, jusqu'à être en position de tenter une frappe au goal.

Le terrain, immense! Au fond à droite, vous pouvez voir les 4 poteaux, 6 points pour marquer dans le goal du milieu et un point pour les goals de côté.

Tous les coups sont permis - ou presque - ce qui rend ce sport assez "viril", les joueurs aimant particulièrement mettre l'épaule et chaque ballon dégagé en l'air est l'occasion d'une lutte entre les joueurs au point de retombée du ballon! La première impression lorsqu'on regarde un match est une impression de grand n'importe quoi. Pendant les premières minutes, je rigolais en me disant "m'enfin, ça ne ressemble à rien!!". Puis, finalement, lorsqu'on commence à comprendre quelques subtilités du jeu, on comprend pourquoi les Australiens sont si fervents de ce sport qui est très spectaculaire et très excitant à regarder! A titre d'exemple, le match entre Hawthorn et Collingwood auquel j'ai assisté s'est fini sur un score de 137 à 115! Beaucoup de goals et de spectacle, comme vous pouvez vous en douter!

Ambiance très conviviale dans et en-dehors du stade.

Je suppose que vous n'aurez rien compris aux règles que je viens d'expliquer, ce n'est pas évident à expliquer en quelques lignes mais ce n'est pas le plus important finalement. J'ai adoré cette soirée au MCG, c'est une ambiance totalement différente que celles qu'on retrouve chez nous dans les stades de football. Pour commencer, les supporters sont mélangés dans la plus grande partie du stade et les jaunes et noirs d'Hawthorn sont assis à côté des noirs et blancs de Collingwood sans qu'il n'y ait le moindre problème. Les supporters vivent le match aussi intensément que l'on vit un match de foot en Europe, la différence étant vraiment qu'ici, ils se rendent apparemment compte que ce n'est "que" du sport et qu'il n'y a pas de raison que ça dégénère. Dans le même ordre d'idée, il y a énormément de familles dans le stade, beaucoup d'enfants, beaucoup de filles et tous ces gens portent fièrement les couleurs de leur équipe! Quel bonheur de voir des filles vivre le match intensément et se lever à chaque fois que leur équipe marque un goal!

Go Hawks!

D'un point de vue "supporter", une grosse différence avec le football voire même le rugby est la manière dont les fans se comportent durant les matches. Il n'y a pas de chants repris par tout le stade et l'on entend plutôt un brouhaha constant, entrecoupé de "oooh" et de "aaaah" lorsqu'une action spectaculaire a eu lieu.

Deux supporters acharnés, Baptiste et William.

Une soirée avec deux bons copains, un match passionnant et spectaculaire, 80.000 personnes supportant leur équipe favorite, quelle est donc la cerise sur le gâteau? La cerise sur le gâteau est la vue que l'on a de la ville lorsqu'on est aux alentours du stade, sans oublier le fait que le MCG est situé tout à côté du complexe de tennis où l'Australian Open se déroule chaque mois de janvier. Chouette sensation que de marcher de la Rod Laver Arena jusqu'à la HiSense Arena tout en voyant les courts annexes de leur couleur bleue tellement caractéristique... Nul doute que si une occasion se présente à nouveau, je retournerai voir un match de footie!

See ya!

1 commentaire:

  1. Je reconnais bien là ton enthousiasme pour le foot! A part ça, des photos somptueuses! Merci de partager ça avec nous. Trop mignon, le koala:)Quand tu auras fini de faire le grand Jan et de discuter avec Baptiste et les apôtres, tu pourras regarder les gratte-ciels se refléter dans des voiliers ou se prendre pour des cheminées d'usines, pendant que deux perroquets discutent le coup en se demandant comment résoudre le mystère du cub. Le hibou, après un séjour à bord d'Apollo, a consulté l'arc en ciel couché: il y voit plus clair et a sa petite idée. Mais il l'a remisée dans son beau sac à dos et la garde pour lui. Seul un vieux scout ingénieux a trouvé la solution et en a fait son ami. Les cygnes noirs n'en reviennent pas, d'ailleurs ils s'en vont. Ils vont voir le match. Ca au moins, c'est du sport. Pas comme ces balades en canyon accroché à des rampes:) Bisous
    Mimine

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